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13 mars 2007

Nice to meet you : les anciens de la Villa Arson squattent le Mamac

                                                                        

b_cartonLe musée d'art moderne et d'art contemporain accueille jusqu'au 3 juin 2007 les oeuvres de dix-sept anciens élèves¹ de l'école d'art niçoise. Une exposition où quelques créations ne sont pas passées inaperçues.
   
Peintres, dessinateurs, sculpteurs, vidéastes, photographes... les multiples facettes expérimentales de l'art contemporain sont réunies sur tous les supports dans cette exposition. Et ça commence fort ! Dans la première salle, le nez des visiteurs est mis à rude épreuve. « Qu'est-ce que ça pue ! », s'exclament la plupart des observateurs. Une peinture -parfumée- s'étend sur la totalité d'un mur. Son nom : le Cerveau pomme de terre (2007) est réalisé à base de purée de pomme de terre et de betterave. L'odeur est forte. Pas étonnant quand on sait que son auteur, Michel Blazy, joue avec des produits alimentaires organiques. Avec une préférence pour ceux qui se décomposent et pourrissent au fil de l'exposition.

   En face, les visiteurs sont bouche bée. Les yeux écarquillés. Au mur, une projection. Body double – même titre que le film Brian de Palma- un court métrage de 20 min de Brice Dellsperger, diffusé en continu. Le film est à la limite du supportable. Plusieurs travestis s'ouvrent tour à tour les veines dans une baignoire. « C'est un jeu d'images et de réalité, un moment de vie... enfin de fin de vie, commente André Barthe, venu représenter le maire de Nice lors du vernissage. Mais je crois quand même que l'art est libre et que ce film mérite d'être présenté ». Plus loin dans l'exposition, on découvre une autre de ses vidéos : Body double 23, où la aussi un transsexuel est mis en scène. Beaucoup moins trash cette fois.
 
Une autre oeuvre a du retenir l'attention de l'adjoint à la culture de Jacques Peyrat. La Victoire temporaire de la Ratapignata² (2007) de Jean-Luc Verna est riche en symbole. Sur ce dessin, réalisé spécialement pour Nice to meet you, un cochon portant l'écharpe tricolore d'un maire vient de tuer l'aigle : l'emblème de Nice. Simple métaphore.

Pas de fil conducteur

  « Je suis très heureux que la créativité de la Villa Arson soit enfin montrée au grand public. Et puis tous les artistes, exposés depuis ce soir, ont été consacrés ailleurs et reviennent montré leur talent chez eux. », rajoute André Barthe. Mais Nice to meet you n'a rien d'innovant. L'exposition reprend le même concept que Nouvelle vague en 1994 : réunir des jeunes diplômés de la Villa Arson.

  Aucune thématique dans cette exposition. Les artistes ont simplement illustré les idées qui leur passées par la tête, sur le moment.  Si Nice to meet you ne présente rien de franchement nouveau, ses oeuvres, Body double en tête, ne laissent pas indifférent. Certains adorent. D'autres le trouvent choquant. Mais le but c'est qu'on en parle. Et ça c'est réussi.

¹ Béatrice Cassol, Jean-Luc Verna, Cédric Teissère, Marc Chevalier, Emmanuelle Villard, Calire-Jeanne Jézéquel, Michel Blazy, Berdaguer Péjus, Tatiana Trouvé, Pascal Broccolichi, Bruno Serralongue, Natacha Lesueur, Timothy Mason, Bertrand Lamarche, Brice Dellsperger

² Ratpignata : chauve-souris en niçois

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